15 déc. 2015
Chaque semaine, d’octobre à décembre 2015, notre équipe vous propose la présentation d’un des principes qui portent notre engagement quotidien dans l’animation participative et au service d’acteurs du développement local.
Voici le dixième des 11 principes que nous proposons. L’ordre de présentation, semaine après semaine, ne traduit aucune hiérarchie entre ces principes de l’Animation Participative. Ils sont plutôt les éléments d’un système, reliés entre eux.
Le principe de neutralité ne porte pas sur la préparation du processus d’animation. L’animateur a son propre cadre de référence (qui il est, son parcours professionnel, sa formation, son expérience, son expérimentation) et son cadre institutionnel. Ces éléments influencent évidemment sur la préparation du processus d’animation et les formes que cette animation prendra.
Le principe de neutralité est essentiel dans les échanges et pour les productions du groupe. Nous faisons référence ici à la responsabilité de l’animateur dans la non participation au débat. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas d’opinion. L’animateur élabore le processus d’animation, ce qui nécessite de se projeter, de réfléchir au sujet. L’animateur peut avoir un avis (personnel/ institutionnel). Le principe de neutralité ne lui permet pas d’exprimer cet avis. Il risquerait, dès lors, que cet avis devienne prépondérant aux yeux du groupe. L’animateur est garant du processus de la séance, et cherchera par son animation à garantir la participation.
La notion de neutralité bienveillante est adaptée au contexte de l’animation participative, elle ne sous-entend pas une absence d’engagement. A travers la dynamique de groupe impulsée, dans les échanges déclenchés, l’animateur laisse le groupe se construire, se forger sa propre opinion, élaborer sa propre production. L’animateur est centré sur ce qui fait l’objet du travail et de la mobilisation du groupe.
Nous ne pouvons pas aborder la notion de neutralité sans y associer la référence au non-jugement dont doit faire preuve l’animateur. Dans le contexte de l’animation participative, ne pas juger, c’est accepter les productions du groupe, accepter les doutes du groupe, ses contradictions, ses désaccords. C’est même accepter de laisser le groupe faire appel à un cadre de référence différent du nôtre.
Nous pouvons associer ici trois postures/positions afin d’apporter une nuance à la notion de neutralité toujours liée au contexte dans lequel se trouve l’animateur.
Animateur : Il anime la séance, suit le processus, est neutre, ne participe pas aux échanges, organise la parole et les échanges, n’amène pas la position de l’institution, il est le garant de la séance.
Anim’acteur : Il a la fonction d’animation de la séance et, à un moment défini et expliqué, il intervient et apporte le point de vue de l’institution, les éléments manquants, le point de vue technique qui n’aurait pas été encore amené à l’ensemble du groupe…. Il n’intervient pas en début de séance mais plutôt vers la fin, sauf si en milieu de débat le groupe est bloqué par manque d’éléments et d’information.
Acteur : il participe pleinement aux échanges et au débat. Il apporte son point de vue, le point de vue de l’institution mais il n’anime pas la séance.
Article issu d’un texte original de Christine GIRAUD,
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