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Les Principes de l’Animation Participative - 2ème Principe !

20 oct. 2015

Les Principes de l’Animation Participative selon Accolades

Chaque semaine, d’octobre à décembre 2015, notre équipe vous propose la présentation d’un des principes qui portent notre engagement quotidien dans l’animation participative et au service d’acteurs du développement local.

Voici le deuxième des 11 principes que nous proposons. L’ordre de présentation, semaine après semaine, ne traduit aucun ordre d’importance ou une quelconque hiérarchie entre ces principes de l’Animation Participative. Ils sont plutôt les éléments d’un système, reliés entre eux.

La prise en compte du contexte

En animation participative, le contexte pose une réalité que l’animateur « participatif » doit prendre en considération. Cette réalité impose parfois des contraintes qu’il est essentiel de connaître et de circonscrire afin qu’elles ne deviennent pas des freins.

Le Petit Robert nous dit que le contexte est un  ensemble des circonstances dans lesquelles s’insère un fait ». Ainsi, il s’agit de faire avec l’ensemble des circonstances dans lesquelles s’insère l’animation participative. Parmi ces circonstances, certaines peuvent être des contraintes. Ainsi, il est possible d’identifier ce qui relève du matériel (espace, matériel, moyens financiers...), de l’humain (caractéristiques des personnes présentes, masse salariale) et de l’institutionnel (enjeux, stratégies, obligations, ...). Le contexte est l’histoire, la situation, l’état dans lequel se trouve le groupe.

La Prise en compte du contexte.

Prendre en compte le contexte permet de mieux capter les enjeux et de formaliser l’accompagnement.

La prise en compte du contexte par l’animateur permet au groupe de comprendre et de s’approprier le « cadre » dans lequel il va évoluer. Le groupe construit le contenu (autre principe de l’animation participative) et l’animateur a la responsabilité d’y associer le contexte.

Comprendre le contexte rend le groupe libre de construire. Laisser le groupe construire sans avoir annoncer le contexte et les contraintes éventuelles, engendrerait de la désillusion.

Par ailleurs, au delà de la présentation du contexte au début du processus d’animation, il est important que le groupe puisse se réapproprier ce contexte, éventuellement le réinterroger et vérifier son accord. Ainsi, il doit être pris en compte tel qu’il est exprimé. Il ne nous appartient pas de l’interpréter, ni de l’envisager selon notre vision. Il influence le cadre de la démarche d’animation proposée.

Enfin, repérer et comprendre le contexte, c’est également repérer des ressources et des leviers. Prendre en compte le contexte, permet de faire avec ces ressources et d’avoir la capacité de les mobiliser avec le groupe afin de faire vivre l’animation.

Dépasser les contraintes liées au contexte.

Poser les contraintes au groupe lui permettra de les dépasser.  Ainsi repérées et prises en compte, les contraintes ne seront pas des freins. Accepter les contraintes fait partie du processus de conscientisation favorisé par l’animation participative. Un groupe peut résister, ne pas se mettre en travail du fait des contraintes imposées par le contexte.  Elles resteraient alors des obstacles à la construction collective.

Le processus de conscientisation appartient au groupe et l’animateur accompagne la compréhension et l’acceptation du contexte et des contraintes. Leur connaissance et leur prise en compte par l’animateur et par le groupe permettent une adaptation et une nécessaire souplesse pendant l’animation. L’adaptation du cadre prévu initialement pour la séance et pour la démarche marque l’intégration et le respect du contexte. 

La liberté n'est pas la possibilité de réaliser tous ses caprices ; elle est la possibilité de participer à la définition des contraintes qui s'imposeront à tous. Albert Jacquard

Article issu d’un texte original de Françoise BEZIN,
Animatrice-formatrice Accolades